Est-ce qu’on peut guérir rapidement d’une entorse de cheville ?
La réponse courte :
Oui… mais cela dépend du type d’entorse et de la prise en charge.
Il existe différents grades d'entorse.
Pour une entorse bénigne (entorse de grade I), sans rupture ligamentaire, la récupération peut se faire en 1 à 2 semaines, à condition de respecter le protocole GREC et de commencer très tôt des exercices doux de mobilité.
Pour une entorse modérée (grade II), avec étirement important ou déchirure partielle, il faut compter en général 3 à 6 semaines de soins et de rééducation.
Pour une entorse grave (grade III), avec rupture ligamentaire complète, la guérison est plus longue (8 à 12 semaines), parfois plus en cas de chirurgie.
Mais ce n’est pas qu’une question de temps : ce qui compte, c’est d’éviter que la cheville ne reste instable ou douloureuse. Une récupération rapide, oui! Mais jamais au détriment d’un bon rétablissement.
Entorses de la cheville : un traumatisme à ne pas prendre à la légère
Une entorse, ça peut sembler banal. Une mauvaise réception en courant, un faux pas dans les escaliers, et voilà qu'une cheville se tord. Mais derrière ce “petit accident” du quotidien se cache souvent bien plus : douleurs persistantes, instabilité, peur de reprendre l’activité… Et si la clé d’une bonne récupération, c’était une prise en charge globale, humaine et bien coordonnée ?
1. Les différentes phases du soin : étape par étape
Le traitement d’une entorse ne se résume pas à poser de la glace et à attendre que ça passe. Il suit une progression en plusieurs phases, toutes aussi importantes les unes que les autres :
Phase aiguë : c’est le moment du protocole GREC – Glace, Repos, Élévation, Compression. L’objectif ? Calmer l’inflammation et soulager rapidement.
Phase subaiguë : on bouge doucement, on récupère la mobilité sans forcer, on commence à solliciter la cheville sans la brusquer.
Phase fonctionnelle : c’est le grand retour à l’action, avec du renforcement musculaire, du travail proprioceptif (sens de l’équilibre) et une remise en confiance du corps.
2. L’importance d’une rééducation bien menée
Même dans les cas dits “bénins”, la rééducation est indispensable. Elle réduit nettement les risques de récidive ou d’instabilité chronique, qui peuvent ruiner le quotidien ou le retour au sport. La kinésithérapie propose des exercices spécifiques, souvent complétés par du travail à la maison, pour que la cheville retrouve toute sa solidité et sa finesse de mouvement.
3. Quand les professionnels unissent leurs forces
La gestion d’une entorse ne repose pas sur un seul praticien, mais sur une équipe. Chaque spécialité a son rôle :
- Le traumatologue pose le diagnostic initial, évalue la gravité, demande les examens nécessaires et prescrit les soins de première intention.
- Le chirurgien orthopédiste intervient en cas de lésion grave, ou si les traitements classiques échouent. Il peut réparer les ligaments de façon chirurgicale.
- Le rhumatologue prend le relais si des douleurs persistent des semaines après, ou si un phénomène de “chronicisation” s’installe.
- Le kinésithérapeute est le pilier de la récupération fonctionnelle. Avec lui, on retrouve force, stabilité, et confiance.
- L’ostéopathe intervient souvent en complément, pour relâcher les tensions profondes, travailler la posture globale et soutenir la rééducation.
- Le podologue vient apporter un éclairage biomécanique précieux, souvent trop sous-estimé.
4. Le rôle central du podologue : comprendre, corriger, prévenir
Une entorse, ce n’est pas qu’un accident. Parfois, elle révèle un déséquilibre postural déjà présent : appuis asymétriques, affaissement de voûte plantaire, instabilité chronique, mauvaise mécanique articulaire…
Le podologue intervient pour :
Réaliser un bilan complet de la posture, de la marche, des appuis.
Utiliser des outils (plateforme de pression, vidéo, podoscope…) pour analyser précisément la dynamique du pied et de la cheville.
Concevoir des semelles orthopédiques sur mesure, qui corrigent les mauvais appuis, recentrent les axes articulaires, soulagent les tensions, et préviennent les récidives.
Conseiller sur les chaussures, le type de maintien, la qualité de l’amorti… et oui, parfois, faire évoluer certaines habitudes tenaces !
Proposer un suivi régulier, surtout pour les sportifs ou les personnes ayant déjà subi plusieurs entorses.
Conclusion
Une entorse mal soignée, c’est une instabilité chronique qui s’installe, une douleur qui revient, un risque de nouvelle entorse. Mais une entorse bien accompagnée, c’est un corps qui retrouve ses appuis, sa force, son équilibre. Chaque professionnel a sa mission, et tous ensemble, nous construisons un chemin de soin sur mesure.
Et votre podologue ? Il est là, à vos côtés, pour que vos pieds ne vous lâchent plus.
en cas de question n'hésitez pas a nous contacter ici
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